Crédit Immo : La banque de France ne pousse pas au surendettement des Français

Crédit Immo : La banque de France ne pousse pas au surendettement des Français
11 Mai 2023

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a déclaré vendredi que la banque centrale ne souhaitait pas encourager les Français à s'endetter davantage, en réponse à la proposition du ministre de l'Économie de discuter des conditions d'emprunt immobilier. Dans le contexte d'une hausse des taux d'intérêt qui a un impact négatif sur le marché immobilier, Bruno Le Maire a prévu une rencontre avec M. Villeroy de Galhau pour discuter des éventuelles dérogations aux règles en vigueur pour l'octroi de prêts immobiliers.

Actuellement, les banques ne peuvent prêter qu'à condition que le taux d'effort ne dépasse pas 35% et pour une durée maximale de 25 ans (ou 27 ans en cas de travaux préalables à l'emménagement). Toutefois, elles peuvent accorder des dérogations pour 20% des crédits, principalement pour soutenir les primo-accédants dans l'acquisition d'une résidence principale. M. Villeroy de Galhau a rappelé que la décision finale reviendrait au Haut conseil de stabilité financière, qui se réunira en juin.

 

Les taux d'intérêt pour les prêts immobiliers sont considérés comme avantageux en France.

 

Le gouverneur de la Banque de France a affirmé qu'il ne permettrait pas le surendettement des Français, considérant cela comme une véritable crise sociale. En ce qui concerne le taux d'usure, qui protège les emprunteurs, mais limite également la capacité de prêt des banques, il a noté que cela explique pourquoi le taux de crédit immobilier en France est inférieur à celui de ses voisins. Bien qu'il n'ait pas parlé d'un changement permanent des règles, le gouverneur a annoncé que les autorités examinaient la possibilité de prolonger le dispositif, qui doit prendre fin en juillet.

Concernant le Livret A, le gouverneur a déclaré qu'il ferait une recommandation au ministre sur le taux de rémunération en juillet, en prenant en compte l'intérêt des épargnants et des emprunteurs. Le ministre de l'Économie et le gouverneur ont la possibilité de déroger à la règle de calcul, qui tient compte de la hausse des prix et des taux interbancaires. Le ministre de l'Économie a déclaré que sa priorité était de protéger l'épargne des Français, suggérant une possible augmentation du taux du Livret A.