Banques : Voici ce que peut vraiment vous coûter un découvert

Banques : Voici ce que peut vraiment vous coûter un découvert
18 Janv. 2023

Lorsque notre compte bascule dans le rouge, des frais supplémentaires interviennent pour accentuer le découvert surtout quand il y a dépassement du seuil autorisé.

Se trouver à découvert arrive très souvent à bon nombre de titulaires de comptes. Cela donne lieu au paiement des agios. Pourtant le taux que les banques hexagonales font réellement payer à leurs clients n’est pas clairement précisé par ces dernières. Réalité inquiétante quand on sait que ces taux peuvent flamber à partir du moment où l‘on a dépassé le seuil du découvert.

En se référant aux données que la start-up française, FinFrog, a obtenu par l’étude qu’elle a menée en mars 2022, on sait que 49% des Français gagnant moins de 2 000 euros par mois disposent d’un montant en dessous de 100 € sur leur compte en banque au 10 du mois. 47% de ceux qui gagnent moins de 2 000 euros mensuel sont quant à eux régulièrement à découvert.

Rarement affiché par les banques, le taux d’agios pratiqué correspond à 7% (banque en ligne) et 16% (réseaux).
 

Accumulation des pénalités 

Plus on est à découvert, plus les frais bancaires s’alourdissent. Compter alors :

  • 8 euros par opération à titre de commission d’intervention
  • 12,43 euros pour l’envoi de la lettre d’information pour compte débiteur non autorisé
  • 20 euros par opération à titre de frais de rejet en cas de refus de prélèvement

A tout cela s’ajoutent les frais additionnels qui entraînent un endettement dont on peut difficilement sortir.

Une mise en place d’un plafond global des frais d’incident pour l’ensemble des consommateurs est alors revendiqué par l’association Consommation Logement Cadre de vie (CLCV) dans le but d’empêcher cette multiplication des frais en question.

En effet, les clients reconnus par les banques comme financièrement vulnérables jouissent déjà de cette mesure. C’est donc une extension à tous qui est demandée d’après la juriste de CLCV, Sandrine Perrois, 

On connaît grâce aux chiffres de L’Observatoire de l’inclusion bancaire (OIB) datant de fin 2021 que la fragilité financière concerne 4,1 millions de personnes vivant en France.